Quand Samuel Mvondo Ayolo nait le 12 janvier 1957 à Sangmelima, nul ne se doute du destin exceptionnel de ce petit garçon. Après des études primaires et secondaires au Cameroun, il s’envole pour la France où il obtient une maitrise en droit et un diplôme d’études approfondies à l’université Jean Moulin de Lyon. Plus tard, il soutient une thèse d’État en sciences politiques et en droit international. De retour au Cameroun, il intègre la fonction publique en 1985 dans les services d’information du ministère des relations extérieures. Il va rapidement gravir les échelons grâce à une vivacité d’esprit, un sens pratique et une grande disponibilité. Il est nommé ambassadeur du Cameroun au Gabon de 2008 à 2016. Puis il est muté à Paris en France comme ambassadeur jusqu’en 2018, année à laquelle il entre au gouvernement comme Ministre Directeur du Cabinet Civil.
Il est l’un des piliers les plus solides sur lesquels le chef de l’État a toujours pu s’appuyer. Cet homme à la taille imposante, est celui qui murmure à l’oreille du chef de l’État. A son actif, de nombreuses actions d’éclat pourtant jamais revendiquées. Il fait montre d’une rare discrétion et d’une efficacité silencieuse autour du président de la république. Conformément à l’article 38 du décret du 9 décembre 2011 portant réorganisation de la présidence de la République, le directeur du Cabinet civil a trois domaines de compétences principaux : le protocole d’État, la communication et les affaires réservées du président de la République. Des tâches délicates que Mvondo Ayolo assume avec ferveur et professionnalisme depuis son arrivée à cette fonction. On le voit régulièrement œuvrer sans lézarde lors des visites ou déplacements du chef de l’État. A l’intérieur ou à l’extérieur du pays, sa pro activité est toujours bien réglée à l’image des aiguilles d’une montre. Il est celui qui veille sur l’image du chef de l’État comme du lait sur le feu. Une image qu’il a su vendre jusqu’ici avec beaucoup de tact et de dévotion. Par ses soins, le président de la République est plus proche de son peuple que par le passé. Samuel Mvondo Ayolo a su mettre sur pied une véritable stratégie digitale qui permet de vendre efficacement l’image du président de la République via les réseaux sociaux et différentes plateformes de communication. Les affaires privées du chef de l’État, il s’en occupe et les gère avec une extrême discrétion. Jamais la moindre fuite n’a été enregistrée depuis son arrivée à cette fonction hautement sensible. Aussi, comme il est d’usage, le ministre Samuel Mvondo Ayolo instruit d’autres ministres au nom du chef de l’État ; il a la maitrise de l’agenda du président et est une source d’information pour ce dernier.
LE BOUCLIER
Samuel Mvondo Ayolo, diplomate de formation a en réalité toujours été un homme d’action. Le tournant de sa carrière remonte en octobre 2017, un an après le déclenchement de la crise anglophone. Face à de contrevérités rapportées sur les ondes ondes de Radio France internationale au sujet de cette actualité dans les régions anglophones, Mvondo Ayolo alors ambassadeur du Cameroun en France, se montre particulièrement protecteur de la République mais davantage envers la personne du président Paul Biya. Répondant à cette chaine de radio et notamment aux inquiétudes relayées par un opposant camerounais sur une vacance apparente au sommet de l’État, l’homme s’est exprimé sans ambiguïté : « la crise dont nous parlons est gérée correctement et convenablement […] sachez que le Cameroun est tenu» ; un commentaire suffisant pour rabattre le caquet de quelques contempteurs qui à distance actionnent les leviers de la manipulation. Une sorte de victoire médiatique à l’international qui a eu un écho retentissant.
A la tête du Cabinet Civil, l’homme imprime ses marques en gérant un certain nombre de dossiers dormants. Notamment la question des salaires de certains employés jusque-là sans statut réel.
A Etoudi, les personnels employés du palais le présentent comme l’homme des grandes réformes. Car, il fait montre de rigueur et de professionnalisme dans différents compartiments émanant de son portefeuille. La réorganisation du cabinet du chef de l’État montre très rapidement son efficacité dans le traitement et la célérité des dossiers soumis à l’attention du premier camerounais. Sa discrétion et son efficacité ne lui ont pas valu seulement des félicitations de la part de nombreux observateurs. Au contraire, de par sa posture de véritable bouclier du président de la République, il essuie régulièrement des attaques ciblées venant de toute part auxquelles il a appris à faire face dans le silence sans jamais se plaindre.

